Cabinet de D’Arserac ou D’Asserac (marquis), Jean de Rieux

Cabinet cité par Pierre Borel (1649).

Ce cabinet fait partie du catalogue donné par Pierre Borel à la suite de ses Antiquitez… de la Ville, et Comté de Castres d’Albigeois, p. 124 à 131, sous le titre de Roole des principaux cabinets curieux, et autres choses remarquables qui se voyent ez principales Villes de l’Europe.
Pierre Borel mentionne ce cabinet sans autre précision pour la ville d’Arserac :
« Arserac, en Bretagne.
Mr. le Marquis d’Arserac. »

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Bonnaffé indique pour sa part, à l’entrée « d’Asserac » (marquis), Jean de Rieux :

« Mort en 1657. Au château d’Asserac, en Bretagne. – Livres et curiosités. »

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Le marquis d’Asserac, à savoir Jean de Rieux, est le dédicataire des Histoires Prodigieuses de Pierre Boaistuau (Paris, Jean Longis, 1561). Il s’agit soit de celui qui est mort en 1577, soit de son fils, appelé également Jean de Rieux, qui est mort en 1595, non de celui qui est mentionné par Bonnaffé dans la citation ci-dessous.

Afin de rendre hommage au dédicataire au coeur du livre, il est fait état, dans l’ouvrage de Boaistuau, de certains objets de la collection d’Asserac qui semble être située à Paris. Ainsi, ce poisson monstrueux, au chapitre XVII :

 

« Le seigneur d’Asserac, lequel je nomme par honneur, d’autant qu’outre le continuel exercice et dextérité qu’il a des armes (comme il en a faict preuve par tous endroictz, où de son temps on a exposé la vie et le sang pour le service du Prince) encores a il une singuliere affection aux lettres, ayme, cherist, honore et favorise ceux qui en font profession. Et non content de tant de bonnes parties, et autres excellens aornemens de vertu, encores est-il fort curieux de recouvrer plusieurs choses antiques et estranges, desquelles il a peuplé son cabinet, qui apportent un merveilleux contentement à ceux qui les contemplent. Entre lesquelles j’ay observé et consideré de point en point ce poisson, ou Monstre aquatique, et l’ay faict pourtraire sur le naturel, comme plus de deux cens personnes notables qui l’ont veu avec moy en ceste ville de Paris, le pourront attester. » (f. 60 r°-v°)