Cabinet de Cordeaux, Jacques
Cité par Bonnaffé
V. 1673. Avocat au Parlement, quai de la Tournelle, à Paris. – Tableaux, médailles, livres rares. Cordeaux avait la déplorable manie d’enterrer ses richesses et de fermer sa porte aux curieux ; on l’appelait Cordeaux le Bibliotaphe. « Il vouloit, écrit Baudelot, un mal mortel à celui qui avoit fait imprimer un livre dont il avoit le manuscrit. C’est contre luy que Monsieur Petit a fait une pièce imprimée parmy ses poésies, intitulée In Bibliotaphum, contre un enterreur de livres ». Voici un fragment de la satire de Petit :
Quid tibi vis triplici innumeros qui clave coerces,
Quos nunquam evolvis libros ? Qui carcere cæco
Sacras abdis opes; cujusque oppressa veterno
Tot pretiosa latent veterum monumenta Sophorum ?
« Il avoit des manuscrits uniques et en grand nombre, cependant à peine en aprenoit-on le nom, et je ne sache aucuns sçavans qui se loüent de luy dans leurs ouvrages on autrement pendant 40 ans qu’il les a possédez. Sa servante, qu’il avoit épousée sur la fin de ses jours, les luy a fait vendre, et il n’y a guère de Bibliothèques dans Paris qui n’en aient profité ».