Cabinet de Quinsonas (marquise de)
Fille d’une vieille famille de l’aristocratie dauphinoise, la marquise de Quinsonas (1746-1826) fait partie des neuf souscripteurs à l’origine en 1773 de la création du Cabinet d’histoire naturelle de Grenoble (futur Muséum).
Amie des sciences, elle voyageait à Paris avec un cabinet minéralogique portatif afin de faire la promotion des minéraux du Dauphiné et obtenir du roi des subsides pour la création de la future institution scientifique grenobloise. Les boîtes formant son cabinet portatif s’accompagnaient d’une notice rédigée par son ami le père Ducros, cordelier et premier garde du futur Muséum de Grenoble.
Les boîtes s’accompagnaient d’une notice portant le nom des pierres, rédigée par son ami le père Ducros, premier garde du Cabinet d’histoire naturelle de Grenoble, dans l’esprit des livrets qui accompagnaient à Dresde les tabatières-minéralogiques de Neuber.
Amie des sciences, la marquise a été, aux côtés de son époux, l’un des neuf souscripteurs du Cabinet d’histoire naturelle de Grenoble en 1773. Elle avait rassemblé dans son château de Mérieu, en Dauphiné, une collection de minéraux, toujours avec l’aide du père Ducros :
« On ne saurait, mon révérend père, être plus sensible que je le suis, à la suite de tous vos bons procédés pour la formation de mon cabinet. J’ai trouvé dans l’envoi que vous m’avez fait une collection charmante et que j’étudie avec grand plaisir […]. Je serais fort aise que vous veniez me voir. Vous seriez à portée de faire de nouvelles découvertes dans un canton où l’art naturaliste n’a pas encore pénétré. »
Ajouté aux instruments de physique et d’astronomie de son époux, à la fraise pour une machine électrique et à la boussole qu’il possédait au château, ce petit cabinet minéralogique portatif de la marquise de Quinsonas appartient au cabinet d’histoire naturelle des Quinsonas à Mérieu.
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