Cabinet de Molière (Jean-Baptiste Poquelin, dit)

Cité par Bonnaffé

« 1622-1673. A Paris, rue Richelieu, et à Auteuil. Molière était-il un curieux? Voici ce que je sais à ce sujet : son père, le vieux Jean Poquelin, l’ancien tapissier du Roi, possédait quelques peintures. […] Tout cela n’a pas grande valeur sans doute, puisque, d’après l’inventaire après décès, les tableaux les plus chers sont cotés 40 livres la pièce; mais enfin, c’est le germe d’une petite collection. […]

L’inventaire après décès de Molière, fait rue de Richelieu et publié par M. Eud. Soulié, énumère plusieurs ameublements de brocart et de taffetas, des tapis de Turquie, des tapisseries de Flandres et d’Auvergne, dont l’une très ancienne. La Chambre de parade est tendue de satin vert et aurore, les meubles sont de bois doré. Il y a un cabinet de vernis de la Chine (laque) et un cabinet d’ébène, des tables de marqueteire à fleurs, 68 pièces « de porcelaine de Hollande en vases, urnes, buires et autres petites poteries et assiettes et une grande coupe de porcelaine fine », six portraits des anciens ducs et duchesses de Bourgogne, une douzaine de tableaux parmi lesquels une Sainte Famille, deux figures de la Vierge, une Sainte Catherine, sept paysages ou marines, et un tableau de l’Ecole des maris. Si je ne me trompe voilà bien l’intérieur d’un curieux élégant. […]

Eud. Soulié, Recherches sur Molière et sur sa famille. Paris, 1863. – Ed. Fournier, Le Roman de Molière, 1863.«