Cabinet de D’Oiselay, Thomas-François

Cité par Bonnaffé

« Mort en 1629. Neveu de François Perrenot et, par suite, héritier des biens de Granvelle, à Besançon. Secondé par sa femme, Caroline d’Autriche, fille naturelle de l’empereur Rodolphe, il s’occupa de mettre en ordre et d’embellir encore les célèbres collections de Granvelle. En 1618, le palais était dans toute sa splendeur : « On y voit, écrivait alors J.-J. Chifflet, des ouvrages antiques surprenants, statues soit de marbre, soit de bronze, celles de marbre principalement dans le verger. […] Dans la cour, comme si c’était un splendide sanctuaire des temps anciens, vous voyez les statues antiques de Diane, de Mars, d’Hercule, de Mercure, de Thétis et de plusieurs nymphes encore ; puis les bustes en bronze de Jules, d’Hadrien et de quelques autres César… Enfin si vous avez à coeur la peinture, il vous sera donné de contempler en longues files tout ce qu’ont produit de capital les artistes les plus habiles du dernier siècle et de celui-ci, les Albert Dürer, les Michel-Ange, les Martin Devos, les Raphaël d’Urbin… Nous ne saurions passer sous silence cette noble collection d’antiques manuscrits qui resplendissent dans ce palais, à côté d’innombrables volumes dont les hommes les plus doctes ont fait les écrins et les fontaines de toutes les sciences ».

Après François d’Oiselay, la succession des Granvelle échut au comte de Saint-Amour, et dès lors commença la dispersion de ces richesses.[…]

Aug. Castan, Monographie du palais Granvelle. Besançon, 1867. – Catal. du musée de Besançon, par le même. – Guide fidèle, p. 94.«