Cabinet de Renard (ou Regnard), Pierre, dit Saint-Malo
Cité par Bonnaffé
« dit Saint-Malo, mort avant 1643. […] Très connaisseur en objets d’art, en meubles et en tapisseries, Renard faisait volontiers des affaires et vendait des tapisseries « aux personnes de qualité, même au cardinal de Mazarin, qui se plaisoit quelquefois à converser avec lui sur ce sujet ». En 1630, Louis XIII lui concéda un terrain disposé en terrasse qui servait de chenil, à l’extrémité du jardin des Tuileries, près de la porte de la Conférence. Sur cet emplacement, Renard bâtit une maison avec un jardin, « l’un des plus plaisants de Paris », le rendez-vous à la mode, « où les gens du bel air alloient souper et amenoient les violons ». Israël Sylvestre a gravé le jardin de Renard ; Sauval en donne la description. La maison, fort élégamment bâtie et garnie de meubles magnifiques, de tapisseries, de peintures, était décorée de beaux ouvrages de la main de Philippe Buyster, des Amours montés sur des griffons, un groupe de Deux enfants et une chèvre, etc.
En 1665, le cavalier Bernin visita le jardin de Renard, une des curiosités de la ville ; « il a trouvé, rapporte Chantelou, la terrasse fort belle et a dit que c’étoit la plus belle situation de Paris. Il a vu ensuite le logis qu’il a trouvé galamment orné ; a considéré longtemps et avec plaisir le tableau d’Icare de Jules Romain, mais il a dit que, pour le bien voir, il eût fallu le mettre au haut de l’escalier, qu’il étoit trop près de l’œil. Il a regardé aussi avec attention les copies d’après les loges de Raphaël« . […]
Quand Le Nôtre fut chargé, par Colbert, de régulariser le jardin des Tuileries, la terrasse et la maison de Renard disparurent pour faire place au fer à cheval qui termine aujourd’hui le jardin. […]
Bonjour,
Pour le Cabinet de Renard, je ne sais de quel Renard il s’agit. (Une photo du cabinet m’aurait fait plaisir … )
Par contre, pour le Jardin des Tuileries, aménagé sur un terrain concédé par Louis XIII en 1630 et visité par Le Bernin, en 1665 (etc. …), le concessionnaire et créateur était Gilles Renard né après 1591 et décédé en 1670.
Cf.
Un amateur au XVIIe siècle : Gilles Renard / par l’abbé L. Froger , 1893, consultable sur Gallica.
Veuillez m’excuser si je suis importune.
Merci beaucoup pour ces précieuses indications.