Cabinet de De Coulanges (marquis), Philippe-Emmanuel

Cité par Bonnaffé

1633-1716 ; à Paris, rue des Tournelles. Le plus proche parent et le plus ancien ami de Mme de Sévigné, « un petit homme fort gras, de physionomie joviale et spirituelle, fort égal et fort doux, dont le total étoit du premier coup passablement ridicule ; et luy-même se chantoit et en plaisantoit le premier » (Saint-Simon). Il avait rapporté d’un voyage en Italie une vraie passion pour la peinture : « C’est de l’or en barre que les tableaux, écrivait-il à sa cousine ; vous les vendrez toujours au double quand il vous plaira. Ne vous ennuyez donc pas d’en voir toujours de nouveaux à Grignan, et parez-en vos cours et avant-cours, quand vous en aurez suffisamment pour toutes vos chambres » (août 1675). « Il donnait aussi dans les faïences, mais les richesses qu’il vit entassées à l’hôtel de Guise lui firent prendre des goûts plus coûteux : il passa aux cornalines, aux cristaux, aux agathes. Sa femme, Marie-Angélique du Gué-Bagnols, recherchait les raretés curieuses ; Mme de Sévigné nous a raconté son ravissement lorsqu’elle retrouva le miroir de toilette de la reine Margeurite ».

La Bibliothèque nationale possède l’inventaire « des petits portraits contenus dans deux grandes bordures représentans plusieurs princes, princesses, seigneurs et dames, tant françois qu’estrangers, peints par différents peintres et placés dans le cabinet de M. (Gault) de Saint-Germain, en sa maison du Pont-au-Choux, le 10 décembre 1726, achetez de la succession de M. de Coulanges ». (Note communiquée par M. Lud. Lalanne.)

$29, I, 233. – $69, XIV, 14. – Bibl. nat., fonds de Clairambault, 497.