Cabinet de Petau, Paul

Cabinet cité par Pierre Borel et par Bonnaffé

Ce cabinet fait partie du catalogue donné par Pierre Borel à la suite de ses Antiquitez… de la Ville, et Comté de Castres d’Albigeois, p. 124 à 131, sous le titre de Roole des principaux cabinets curieux, et autres choses remarquables qui se voyent ez principales Villes de l’Europe.
Pierre Borel mentionne une trentaine de cabinets pour la ville de Paris :
&nbsp&nbsp « Paris.
&nbsp&nbsp Le Cabinet du Roy, celuy de Mr. le Duc d’Orleans, la salle des antiques, celuy de Mr. Gau pour les antiquitez, celuy de Mr. de la Brillere et du sieur Gabarry pour la peinture, celuy de feu Mr. du Moustier, de Mr. Petau Conseiller, de feu Mr. Pré de Segle, de Mr. Robin Chirurgien, et de Mr. Conard pour les coquilles et fleurs, des trois Messieurs de Morin, de Mr. du Val Medecin, de Mr. Bachelier pour les plantes, de Mr. Nicolai pour les papillons, de l’Abbé de sainct Ambroise, de Mr. Nodin Chirurgien, de Mr. Pescher, de Mr. Nodin Apotiquaire, de Loiselier Magnin, de Tribou, du petit Patissier vis à vis de S. Germain, de l’Abbé Lumagne pour la peinture, de Mr. Henry Brodeur et valet de chambre du Roy, de Mr. Mousseau President au grenier à sel, de Mr. de Liancourt pour la peinture, de Maistre Estienne Sculpteur Genevois logé au fauxbourg sainct Germain, de Mr. de Villiers Marchand de la rue S. Denis, de Mr. de Bretonvilliers et de Mr. Feydeau Chanoine de N. Dame. »

Bonnaffé : « 1568-1614. Conseiller au Parlement de Paris, antiquaire ; on a de lui quelques dissertations archéologiques. – Monnaies, médailles, antiquités, curiosités, coutellerie, livres, manuscrits.

Paul Petau a fait graver, et peut-être gravé lui-même le catalogue de ses curiosités les plus remarquables. Ce recueil, qui comprend 47 planches fort médiocres, est le premier catalogue illustré que je connaisse. Il se divise en deux parties : la première, intitulée Antiquariae supellectilis portiuncula, Parisius (sic), 1610 ; la seconde, sous le titre de Veterum nummorum gnorisma (même date) ; cette partie est uniquement consacrée au x médailles. L’exemplaire de la Bibliothèque (Cabinet des Estampes) qui m’a été signalé par M. G. Duplessis, porte en tête le portrait de Petau, gravé par Briot, qui a été ajouté ; autour des frontispices du catalogue, on lit plusieurs fois la devise de Petau : Non nisi prisca peto.

La petite lampe de bronze, dont j’ai parlé à propos de Lauthier et qui passait pour avoir appartenu à Jules César, figure ici gravée avec le revers et l’inscription. Deux des planches de médailles portent cette légende : Horum plures habet Pas(chasius) Gall(us) Montalt.

On connaît de ce catalogue une édition très postérieure. L’auteur anonyme de la préface donne quelques indications sur P. P2tau et ajoute la traduction française des inscriptions latines placées au bas de chaque planche. Cette édition a pour titre : Explication de plusieurs antiquités recueillies par Paul Petau, conseiller au Parlement de Paris, Amst., 1757.

Peiresc mentionne à plusieurs reprises la collection de Petau : Gallici nummi a Paulo Petavio editi ; – Médailles observé »es en voyant le cabinet de M. Petau, le 19 mai 1618 ; – Médailles ex musoeo P. Petavii ; – Francorum secundoe stirpis nummi ex musoeo Pauli Petavii ; -Calcul de ce à qui reviennent les médailles de M. Petau ; ce qui paraît indiquer que Peiresc en avait acheté une partie.

Le portrait d’Anne de Bretagne, donné par Mézeray, est gravé d’après une médailles de P. Pétau.

Sauval, qui appelle P. Petau « l’un des plus remarquables et des plus curieux antiquaires de notre temps », indique des antiquités découvertes à Paris et décrites dans son catalogue. Enfin, Charles Patin, parlant de ce catalogue, ajoute : « Ejus (P. Petavii) tamen eruditioni opus non satis respondet, commentariis quippe destitutum. » […]

$17, 552, 556. – $49, XV ; $47, III, 337. – Causeries sur l’art et la curiosité. Paris, 1878, p. 106. – $63, I, 20 ; II, 76. – $62, 62. – $57, 200. – $53. – $59, I, 493-502 ; II, 59, 67, 109, 139. – $42. »