Cabinet de Spon, Jacob
1647-1685 ; Médecin ; rue du Mulet
L’antiquaire le plus savant que cette ville a produit, c’est même le savant français qui, jusqu’à nos jours, a le plus contribué aux progrès de l’épigraphie latine. […] Dans son cabinet se trouvait entre autres, une pièce tellement rare qu’il crut devoir en faire l’objet d’une notice spéciale.
Niepce, 1883, p. 172
Il recherchait les médailles, les manuscrits, les inscriptions, les antiques. Un jour il acheta « environ 700 médailles en bas argent qui avoient été treuvées tout à la fois dans une urne, à un village de Lyon appelé Chapponay ». De retour en France, après son grand voyage d’Orient en compagnie de Wheler, gentilhomme anglais, il rapporta « plus de mille rares plantes, plus de deux mille inscriptions tant de l’Italie que de la Grèce, qui n’ont point encore vu le jour dans nos livres. Nous avons ramassé l’un et l’autre environ cinquante manuscrits grecs et plus de six cents médailles antiques ».
Bonnaffé, 1884, p. 296-297
Il fut le premier à dresser une liste des collectionneurs lyonnais à la fin de son ouvrage intitulé : Recherche des antiquités et curiosités de la ville de Lyon (1673), de la page 204 à 206.
Sources
- Jacob Spon, Recherche des antiquités et curiosités de la ville de Lyon, Lyon, Jacques Faeton, 1673.
- Jacob Spon, Discours sur une pièce antique & curieuse du cabinet de Jacob Spon, Lyon, Jacques Faeton, 1674.
- Charles-César Baudelot de Dairval, De l’utilité des voyages, et de l’avantage que la recherche des antiquitez procure aux sçavans, Lyon, Charles Ferrand, vol. 2, 1727 [1686], p. 403
- Léopold Niepce, Archéologie lyonnaise, Lyon, Pitrat Ainé, vol. 2, 1883, p. 172-175.
- Edmond Bonnaffé, Dictionnaire des amateurs français au XVIIe, Paris, Quantin, 1884, p. 296-297.