Grünes Gewölbe, le cabinet de curiosités d’Auguste le Fort à Dresde : Les collections de la cour de Dresde, reflet de la richesse minière de la Saxe

Le cabinet de curiosités de l’abbaye de Saint-Antoine : un cabinet de curiosités dauphinois légué au Cabinet d’histoire naturelle de Grenoble en 1777

Résumé : le Cabinet d’histoire naturelle de Grenoble, ancêtre du Muséum actuel, a été créé en 1773. Un premier historique mentionne tous les cabinets d’où il était issu : un cabinet dauphinois -celui des Antonins-, et deux cabinets grenoblois -celui du négociant grenoblois Raby l’Américain et celui du père Ducros, premier garde du Cabinet d’histoire naturelle de Grenoble2. Une caractéristique commune permet de rattacher ces trois cabinets aux cabinets de curiosités du début du XVIIIe siècle : l’hétérogénéité de leurs collections. Les curieux qui les avaient rassemblées avaient en effet réuni autour d’eux des minéraux, des fossiles, des instruments de chimie et d’astronomie, des costumes étrangers, des animaux, des coquilles, des bronzes, des monnaies, des droguiers et des momies. Des trois cabinets, le cabinet des Antonins était le plus ancien. Légué au Cabinet d’histoire naturelle de Grenoble en 1777 afin d’en constituer les premières collections, il avait été rassemblé en Dauphiné à l’abbaye de Saint-Antoine entre 1752 et 1761. C’est Jean-François Champollion, garde du Cabinet d’histoire naturelle de Grenoble, qui dressera en 1811 et 1812 les premiers inventaires des spécimens d’histoire naturelle compris dans les collections égyptiennes du cabinet de curiosités des Antonins.

Le cabinet de curiosités du père Ducros, premier garde du Cabinet d’histoire naturelle de Grenoble et ami de Stendhal

Résumé : premier garde du Cabinet d’histoire naturelle de Grenoble de 1775 à 1807, le père Ducros (1735-1814) légua son cabinet de curiosités au Cabinet d’histoire naturelle de Grenoble afin d’en constituer les premières collections. Associé à d’autres cabinets de curiosités entrés dans les collections du Cabinet d’histoire naturelle, celui-ci contribua à transmettre à l’institution grenobloise nouvellement créée l’empreinte de la Renaissance.

Sur les cabinets de curiosités dauphinois légués au Cabinet d’histoire naturelle de Grenoble

Scénographie des jardins de « plantes et arbres curieux » 1537-1631

Laurent Paya fait partie de l’équipe du Cesr (Tours) et d’ Artopos, Jardin et Paysage (Montpellier)

La collection de plantes comme forme matérielle d’appréhension de la nature : le cas de Montpellier, XVIe – XVIIIe siècles

Flore César est doctorante en Histoire de l’Art à l’Université de Montpellier. Sa thèse porte sur « Collectionnisme et curiosité à Montpellier du XVIe au XIXe siècle ».

De la racine de Baara et de quelques autres plantes merveilleuses à la Renaissance

Un cabinet de curiosités grenoblois à l’origine des collections du Muséum d’histoire naturelle de Grenoble : le cabinet de curiosités de Raby l’Américain, entre 1754 et 1779

Résumé : parmi les cabinets de curiosités qui furent légués en 1773 au Cabinet d’histoire naturelle de Grenoble pour en constituer les premières collections, celui du négociant Raby l’Américain fut un de ceux dont l’influence se fit ressentir jusqu’à la création du Muséum d’histoire naturelle de Grenoble en 1851. Cette influence se mesure en termes d’orientation des collections. Les collections exotiques et ethnologiques de Raby, lesquelles voisinaient avec des collections minéralogiques alpines, préfigurèrent en effet la double vocation des collections du futur Muséum d’histoire naturelle de Grenoble : d’abord exotiques et ensuite alpines. A cette double vocation s’ajoute une réelle quête esthétique qui a été transmise par le cabinet de curiosités de Raby l’Américain à l’actuel Muséum d’histoire naturelle de Grenoble.